L'arrivée de la biométrie est en train de transformer
radicalement l' « expérience passager » en aéroport à la fois pour la
rendre plus rapide, beaucoup moins stressante mais aussi plus sûre.
Dans ce dossier, nous verrons :
·
Quels sont les défis du transport aérien passager aujourd'hui
·
Pourquoi la biométrie est intimement
liée à l'identité des personnes
·
Quelle biométrie est aujourd'hui la plus
efficace pour l'authentification des passagers
·
Quels bénéfices nous pouvons en
attendre.
Voici comment la biométrie - en particulier
la reconnaissance faciale alliée aux
nouvelles solutions en libre-service peuvent répondre aux défis de la
sécurité, de la qualité de service et de la croissance soutenue du nombre de
voyageurs aériens.
Des flux de voyageurs de plus en plus
conséquents
Ces deux dernières décennies, de
profonds bouleversements politiques et économiques ont changé les
pratiques du voyage aérien.
Planifiés de longue date, les accords de
Schengen (1995), puis l'élargissement de l'Europe (mai 2004) pour une meilleure
fluidité au sein de l'Union, doivent aujourd'hui prendre en compte un contexte
sécuritaire de plus en plus exigeant.
Les attentats de New York de 2001 ont
été le prélude à une longue série de malveillances qui ont nécessité des
contrôles passagers renforcés.
De leur côté, les organisations
internationales (IATA, ACI, OACI) qui regroupent les instances gouvernementales
et industrielles se réunissent régulièrement pour améliorer les normes et les
procédures de contrôle.
Mais les directives initiées par un
certain nombre de pays sur les données de voyages ( Advance Passenger Information ou
API, et d'un autre côté les données des dossiers passagers ou
en anglais PNR) ne seront efficaces que si l'on sait identifier les personnes
suspectes dans les aéroports.
Sur un autre plan, le transport aérien
s'impose comme un acteur clé de l'économie.
Déplacements professionnels et tourisme
constituent une source de richesse et de création d'emplois. Plus le transport
aérien sera simple et fluide, plus les visiteurs et « visités » en
bénéficieront. Voir en particulier l'étude de 2015 de la
Commission européenne du voyage (ETC) à ce sujet.
Aussi les acteurs du secteur aérien
(aéroports, compagnies aériennes, autorités nationale et internationales,
industriels de la sécurité) se trouvent-ils confrontés à une triple exigence:
·
assurer la fluidité de voyageurs
«fiables»
·
renforcer les contrôles de façon à parer
à d'éventuelles menaces
·
maitriser les coûts.
La reconnaissance faciale en première
ligne
Les statistiques sont sans appel :
il y aura près de 4 milliards de passagers aériens en 2017 et plus du double
dans les vingt années à venir.
Des voyageurs pressés
– voire stressés - plus soucieux de dépenser dans les boutiques duty-free que
d'attendre pour déposer leurs bagages ou retirer chaussures et ceintures aux
contrôles.
La biométrie va radicalement changer cette expérience.
Prenons par exemple la réponse conjointe
de 2 grands acteurs: IER, spécialiste du développement de solutions
libre-service à l'aéroport et Gemalto, leader de la sécurité numérique et des
solutions biométriques d'identification.
Ils viennent de lancer Fly to Gate ; comprenez une « biométrie au service des passagers ».
Le concept est simple, le voyageur
s'authentifie une fois pour toutes, soit sur son portable ou sa tablette bien
avant le départ, soit à une borne dès l'arrivée à l'aéroport ou au comptoir.
Ensuite, plus besoin de passeport ou de
carte d'embarquement !
C'est la biométrie voyageur (son visage) qui valide les différentes
étapes : enregistrement, dépose bagage, contrôle
sûreté, accès à bord de l'avion, etc… on peut même imaginer payer ses achats ou
une collation en regardant simplement une caméra !
Mais rassurez-vous, un cadre légal
strict est déjà en place pour la protection des données biométriques et il sera
renforcé.
Protection des données biométriques
Finies les empreintes des sas d'ancienne
génération ; souriez à votre portable ou une borne
d'enregistrement ! Ce relevé biométrique imparable vous suivra jusqu'au
départ, et sans enfreindre le cadre règlementaire.
En Europe, la Directive sur la protection des données biométriques encadre
rigoureusement ces pratiques. Hors de question d'enquêter sur la vie privée du
passager ou ses déplacements professionnels sous peine de très coûteuses
sanctions.
La biométrie est effacée dès le départ
du vol ou éventuellement à son retour. Elle sert seulement de fil directeur
lors des contrôles.
La biométrie : Comment ça marche
La biométrie est hhistoriquement liée au
contexte criminel. C'est Bertillon qui lui confère ses lettres de noblesse dès
1883 en prenant la tête du service photographique de la Préfecture de Police de
Paris.
A cette époque, les forces de l'ordre
arrêtent tous les jours à Paris une bonne centaine d'individus, qui changent de
costume, coiffure, même de barbe pour déjouer les enquêtes.
Pourtant les fonctionnaires de police
les photographient sous toutes les coutures; d'où des stocks de plusieurs
dizaines de milliers de clichés sous des angles variés mais classés sans aucune
logique ; un sympathique fouillis qui permet aux récidivistes de passer à
travers les mailles du filet.
Le génie de Bertillon, c'est de poser
les bases d'une véritable anthropométrie qui met le corps humain en coupe
réglée : torse, tête, oreille, pied, etc… rien n'échappe à son regard
avisé. Un travail titanesque qui permettre d'arrêter l'anarchiste Ravachol en
1892 par simple recoupement de photos.
La métrique de Bertillon est utilisée en
France jusqu'en 1970 – et largement exportée auprès d'autres pays - avant
d'être remplacée par le relevé d'empreintes digitales.
Depuis ces débuts, la biométrie a connu
de considérables progrès.
En effet, tout individu réunit une somme
de caractéristiques qui lui sont propres, qu'il s'agisse de son comportement ou
d'une métrique de son corps. Dans la foulée de Bertillon, l'anthropométrie
constitue aujourd'hui un gisement prometteur pour authentifier une personne:
doigts, géométrie de la main, œil –iris et rétine - réseau veineux, voix, forme
du visage, etc…
L'objectif, c'est de passer d'une
biométrie intrusive – qui bloque temporairement l'individu – à une biométrie
plus souple qui l'authentifie « à la volée» - « on the fly » pour les
anglo-saxons - sans même le stopper par une caméra ou un capteur.
Bien entendu, les analyses biologiques,
telles que l'ADN, constituent aussi des bases fiables et sans appel, mais le
principe de « proportionnalité » de la Directive sur la protection de
la vie privée restreint leur usage au domaine judiciaire.
Quoique fort prometteuse,
l'analyse comportementale en est encore à ses débuts. Pourtant la gestuelle
d'une signature ou la conduite d'un véhicule caractérisent sans ambigüité un
individu ; mais leur mise en œuvre s'avère difficile dans un contexte de
mobilité, tel que le voyage, le contrôle sûreté ou d'identité
La biométrie au service de
l'identification et de l'authentification
L'identification biométrique consiste à
se présenter, comme dans le monde réel, physiquement ou à partir d'un document
portant une mention d'état civil. Le destinataire peut stocker cette
information par une prise de vue ou la stocker dans une base de données, si la
législation le permet.
L'authentification met en œuvre une
démarche plus sophistiquée. On demande à la personne de prouver qu'elle est
bien celle qu'elle prétend. Il s'agit donc d'actionner une preuve ; le
plus simple, c'est le code PIN, comme pour retirer du cash. Mais, si le
contexte le justifie, la biométrie constitue un moyen imparable pour confirmer
la ressemblance entre le postulant et une référence stockée en local ou à
distance.
C'est le cas du «contrôle d'accès» qui
permet de gérer les habilitations pour des sites industriels, ou les zones
réservées d'aéroports.
C'est également la procédure mise en
œuvre par les sas biométriques de contrôles frontières, les fameuses
eGates PARAFE, dont Gemalto - en partenariat avec IER -
s'est vu attribuer le marché par Paris Aéroport, suite à un appel d'offres très
concurrentiel.
Le stockage local, désigné en anglais
par l'acronyme de MOC, Match On Card – consiste à détenir son empreinte
biométrique dans un support (carte, badge, jeton, etc..). Les autorités en
charge de la protection de la vie privée (CNIL pour la France) sont très
favorables à cette méthode qui évite de gérer des bases de données
centralisées. Grâce au badge, chacun porte en lui son habilitation ; les
temps de réponse sont réduits au minimum, vu que le postulant est confronté à
sa propre biométrie.
C'est l'approche retenue par les sas
biométriques des contrôles frontières ; le voyageur est authentifié par rapport à son passeport. En cas de perte ou de vol du précieux sésame – badge, passeport, carte -
l'impétrant ne pourra plus s'authentifier.
Dans le jargon biométrique, on oppose le
1 :1 (Match On Card) à l'authentification 1 :N qui compare le relevé
– visage, doigt, œil – avec une empreinte stockée dans une base locale ou
distante. C'est le cas du système de gestion des visas Schengen (VIS) qui gère
plusieurs millions de relevés biométriques de visiteurs soumis à visas lors de
leur arrivée dans l'Union Européenne.
Du KYC (Know Your Customer) au KYP (Know
Your Passenger)
A l'image des banquiers à qui la
règlementation demande de mieux connaître ses clients (KYC – Know Your
Customer), les prestataires aéroportuaires découvrent aujourd'hui le formidable
potentiel de la biométrie, qui dépasse largement les applications strictement
sécuritaires.
Laissons de côté les préoccupations –
très légitimes – de fraude à l'identité et de terrorisme, et intéressons-nous
au voyageur, un sujet central dans ce monde d'objets connectés, suivant le
concept à la mode.
L'idée, c'est de s'authentifier une fois
pour toute sur son portable ou une borne d'aéroport !
Et la beauté de la chose, c'est de ne
plus présenter de carte d'embarquement ou de titre d'identité !
IATA, l'association internationale des
compagnies aériennes, soucieuse de rendre au voyage ses lettres de
noblesse : confort, agrément, etc… - se fait le porte-parole du client, le
passager dont elle revendique une expérience positive. Elle est à l'origine de
ce concept novateur d'« identité unique » permettant de
s'authentifier, non plus pour un voyage particulier, mais, une fois pour toute,
pour l'ensemble des déplacements. La biométrie constituant le garant de
l'identité grâce à une carte ou un jeton pouvant être utilisé dans tous les aéroports.
Toujours innovateurs en termes de
technologies, les australiens ont même dépassé la proposition IATA en
dématérialisant les passeports pour les stocker sur le nuage de façon à faciliter les voyages
avec leurs voisins de Nouvelle Zélande. Un procédé tellement « dans l'air
du temps » que l'OACI, agence des Nations Unies basée à Montréal, en
charge des nouvelles règlementations du transport aérien, a créé aussitôt un
groupe de travail consacré à l'identité numérique et la
dématérialisation des passeports.
Un parcours simplifié
et sécurisé jusqu'au moment magique : « Bienvenue à bord !»
Le voyage de demain : libre-service
de bout en bout grâce à la biométrie
L'expérience self-service, un must pour
les voyageurs comme pour les opérateurs
Face à un trafic
aérien toujours plus dense, les aéroports et compagnies aériennes ont déjà très
largement opté au cours des 15 dernières années pour le déploiement de
dispositifs automatiques avec comme objectif le désengorgement des flux des
passagers - très problématiques durant les heures de pointe - en simplifiant
l'enregistrement.
Ces dispositifs,
notamment les bornes d'enregistrement automatiques ou dépose bagages automatisées
ont révolutionné le processus d'enregistrement, permettant aux voyageurs
pressés de procéder eux-mêmes à leur enregistrement et réduisant par la même
occasion le temps d'attente aux traditionnels guichets de 30%.
Des études montrent
que le taux de satisfaction des passagers est d'ailleurs autant plus élevé que
l'utilisation de la technologie est accessible et permet d'améliorer le
parcours au sein de l'aéroport.
1000 millions de passeports
électroniques en circulation
Toutes ces initiatives vont aujourd'hui
dans le sens d'une automatisation des procédures de
contrôle.
Le voyageur, véritable expert en termes
de technologies, passe son temps à surfer sur le web pour chercher un cours de
bourse, vérifier un mail ou le temps du lendemain.
Alors, réserver son voyage,
s'enregistrer, et embarquer, tout en souriant à l'application biométrique de
son téléphone ; tout cela devient un jeu d'enfant et notre voyageur
s'étonne maintenant de faire la queue pour passer une frontière ou embarquer.
1000 millions de passeports électroniques sont
aujourd'hui en service dans le monde et donc aussi 1 milliard de portraits
normalisés accessible par les systèmes de reconnaissance faciale ; alors
vivement des eGates pour passer toutes les frontières !
C'est aujourd'hui la solution
biométrique la plus prometteuse et déjà mise en place dans un nombre
grandissant d'aéroports.
Qu'il utilise les sas de l'aéroport ou
son portable, le voyageur devient aujourd'hui conscient qu'il véhicule avec lui
sa biométrie qui, dans la mesure où IATA le classe comme une personne de
« bonne foi » lui confère des privilèges. Alors, que son passeport
soit stocké dans le nuage ou au fond de sa poche, il entend bien que les portes
s'ouvrent largement devant lui et se faire plaisir quand il voyage.
Le parcours biométrique : qu'en
attendre ?
Les récentes études ont confirmé des
pourcentages de l'ordre de 80% de gain de temps sur le parcours grâce à des procédures
automatisées. Bien entendu, au profit de boutiques et lieux de restauration qui
génèrent plus de la moitié des revenus des aéroports !
Sans compter les économies de
personnel !
En effet, dépose bagage, contrôle des
passeports et embarquement nécessitent des équipes dédiées qui pourraient être
très avantageusement remplacées par des simples « superviseurs » en
charge de veiller au bon fonctionnement d'une batterie d'équipements ou aider
un passager novice.
Pour en savoir plus sur le parcours
voyageur de demain
Avec ce concept de « Fly to Gate », IER et Gemalto se positionnent
comme les pionniers de multiples services innovants qui vont faciliter la vie
des voyageurs sans baisser le niveau des contrôles et la sûreté en aéroport.
Pour en savoir plus sur notre solution
de parcours automatisé, consultez la page Fly to Gate
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire