International
Rachat d’OOCL par Cosco : une offre
à 6,3 milliards de dollars permettra à Cosco de devenir le troisième plus grand armateur de porte-conteneurs au monde.
Par Emilien
VILLEROY
Le rachat de l'entreprise de transport maritime OOCL
permettra à Cosco de devenir le troisième plus grand armateur de
porte-conteneurs au monde.
C'est une offre aussi spectaculaire que déterminante pour le transport
maritime mondial : d'après Bloomberg, le 9
juillet 2017, l'armateur Cosco (entreprise publique chinoise) a proposé aux
actionnaires de Orient Overseas International Ltd (OOIL) un rachat de
toutes leurs actions. Une manœuvre intéressée puisque OOIL est la société-mère
de l'armateur Orient Overseas Container Line (OOCL). En tout, c'est une somme
de 6,3 millards de dollars qui a été mise sur la table afin de faire de Cosco
la troisième plus grande flotte de porte-conteneurs. L'accord a déjà été
approuvé par les fondateurs de OOCL. Si
le rachat est confirmé, Cosco serait propriétaire à 90,1 % de l'entreprise, le
reste appartenant à SIPG, l'opérateur du port de Shanghai.
Selon les chiffres du top Alphaliner,
OOCL est le 7ème opérateur mondial avec plus de 666 000 EVP et 103 navires,
représentant 3,2 % du marché. Quant à Cosco, il est quatrième au classement
avec plus de 1,7 million EVP et 319 bateaux. L'union des deux entreprises
créerait donc une flotte de plus de 400 navires et une part de marché qui
dépasserait celle de la Compagnie maritime d'affrètement - Compagnie générale
maritime (CMA CGM) basée à Marseille (13), avec laquelle Cosco et OOCL avaient signé un contrat d'alliance de cinq ans l'année
passée. Cosco s'approcherait ainsi également des deux premières
compagnies de transport maritime, Mærsk (Danemark) et la Mediterranean Shipping
Company (Suisse).Cet accord intervient après une série de fusions et d'acquisitions dans le paysage du transport par container (CMA CGM et Neptune Orient Lines en 2015, Mærsk et Hamburg Süd en décembre 2016...) qui ont permis aux six principaux armateurs mondiaux de contrôler 62 % du marché. « Cette union est sans doute l'une des dernières de cette importance dans le domaine du transport maritime. Les difficultés liées à la crise économique ont obligé les compagnies à s'unir durant ces dernières années, mais la croissance est de retour, rendant ces fusions moins nécessaires désormais », analyse Jason Chiang, directeur de Ocean Shipping Consultants dans les colonnes de Bloomberg. Mais les lignes peuvent encore bouger dans les mois à venir : selon le magazine Splash, Cosco serait maintenant en première ligne pour le rachat des parts de CMA CGM appartenant à Robert Yildirim, soit 24 % du capital de l'entreprise.
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