samedi 23 septembre 2017

Le GNL , un carburant d'avenir pour le transport maritime

Le GNL, un carburant d’avenir pour le transport maritime

Pour répondre aux nouvelles normes d’émissions des navires à partir du 1er janvier 2020, le gaz naturel liquéfié est une solution d’avenir pour le secteur maritime. Mais il nécessite d’importants investissements pour les armateurs.


À l’occasion du congrès mondial du gaz, une table ronde dédiée aux perspectives du gaz naturel liquéfié (GNL) carburant maritime a eu lieu le 19 septembre à Paris.
En introduction des échanges, Laurent Vivier, directeur gaz chez Total, a rappelé : "Ce sont les objectifs de réduction des émissions du secteur maritime portés par l’Organisation maritime internationale (OMI) qui dirigent le changement vers l’utilisation du GNL comme carburant". Il s’agit notamment de la mise en œuvre d'un plafond mondial de 0,50 % masse par masse (m/m) pour la teneur en soufre du fuel-oil utilisé par les navires à partir du 1er janvier 2020 décidé lors de la réunion du Comité de la protection du milieu marin (MEPC 70) en octobre 2016. Cela représente une réduction substantielle de l'actuel plafond mondial de 3,50 % m/m pour la teneur en soufre du fuel-oil utilisé par les navires. Pour l’OMI, ce nouveau plafond mondial de la teneur en soufre répond à des enjeux de protection de l'environnement et de préservation de la santé humaine. Dans la perspective de cette nouvelle réglementation, le GNL présente l’intérêt de préserver la qualité de l’air en émettant une faible quantité d’oxydes de soufre, d’oxydes d’azote et de particules fines et en réduisant les émissions de CO2 d’environ 25 %.



"Un navire au GNL présente un surcoût d’environ 20 % par rapport à un navire au diesel"

Pour répondre aux nouvelles normes d’émissions, les armateurs peuvent opter pour un carburant allégé en soufre, installer des épurateurs de fumée (scrubbers) ou choisir le GNL qui constitue la seule solution de long terme, a poursuivi Laurent Vivier. Le GNL présente aussi l’avantage d’être disponible et compétitif en termes de prix par rapport aux autres carburants. Il suppose toutefois des investissements en ce qui concerne la conversion ou la construction des navires et les infrastructures d’avitaillement que ce soit à terre ou ship-to-ship. Pour ces dernières, il faut raisonner à l’international, a relevé Laurent Vivier, un point central incontournable pour l’avitaillement soute étant Singapour.

"La seule solution pour la transition écologique"

Pour un autre intervenant de la table ronde, Jean-Marc Roué, président de Brittany Ferries et d’Armateurs de France : "La seule solution pour la transition écologique du transport maritime mondial, c’est le GNL". Celui-ci permet notamment de répondre aux besoins de propulsion élevés d’un navire. Toutefois, si pour Jean-Marc Roué, le GNL est le carburant d’avenir pour le transport maritime, il nécessite d’importants investissements. Un navire au GNL présente un surcoût d’environ 20 % par rapport à un navire au diesel. Aussi, Armateurs de France milite pour que l’État français et/ou l’Union européenne mettent en place des solutions d’incitation à l’investissement pour la conversion des navires au GNL ou la construction d’unités neuves. L’organisation professionnelle des entreprises françaises de transport et de services maritimes estime que l’Ademe a ici un important rôle à jouer.


 Le GNL, c'est bien !!! Mais  quelles seront les impacts sur le fret et sur le consommateur final ?




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